Zoom sur: "Броненосец Потёмкин", 1925

Publié le par Braineye

Cuirasse-Potemkine-poster

  En Bref
Titre en Français:
Le cuirassé Potemkine
Origine: Union Soviétique
Année: 1925
Réalisateur: Sergueï Eisenstein
Genre: Drama / Propagande Bolchevique
Durée: 64 mn

Le blabla

Bon, j'ai été quelque peu absent au mois de Mars. J'ai même raté la mort de Jean Ferrat, ce qui ne m'empêchera pas de lui rendre hommage aujourd'hui en présentant ce film historique et révolutionnaire: « Le cuirassé Potemkine »!

Dans le début des années 20, nouveau régime politique oblige, le cinéma russe va s'orienter majoritairement et résolument dans le film de propagande. Une production massive et importante mais dont la plupart des contenus (peut être un peu trop révolutionnaire...) tomberont rapidement dans la perdition et l'oubli. Cependant, au milieu de ce tas d'images entremêlés et dévoués à la victoire du peuple sur l'oppression capitaliste, « le cuirassé Potemkine » va clairement et rapidement se détacher du lot pour s'imposer en Union Soviétique et bien au-delà de ses frontières comme un modèle du genre: D'ailleurs le statut de chef d'œuvre va rapidement lui être rattaché, et sa notoriété va grandir et s'amplifier jusqu'en 1958 ou il sera consacré meilleur film de tous les temps par 117 critiques réunis à l'exposition universelle de Bruxelles. Seul les américains étaient alors encore assez borné pour interdire ce film à la diffusion: Il faut dire que sa réputation à transformer un maccarthiste convaincu en bolchevique fanatique dans l'instant a dû refroidir plus d'un congressiste des U.S.A...

Bien évidement, ce genre de film demande une attention particulière puisqu'on peut se demander avec raison jusqu'à quelle point l'union soviétique et les partis communistes du monde entier ont embelli le tableau concernant la réelle force et intérêt de ce film. Je ne suis pas très au fait de l'élection du meilleur film de tous les temps de 1958, mais je me doute que les participants ont dû ressentir une légère pression au niveau de la nuque avant de mettre le bulletin dans l'urne. Attention, je ne suis pas en train de descendre ce film, je dis juste que sa réputation n'est peut-être pas totalement objective.

A sa décharge, il faut reconnaître que ce film à su gagner le soutien populaire dés sa sortie en 1926, au milieu du vaste choix révolutionnaire le peuple a choisit ce film là sans qu'on ait trop à lui forcer la main. De plus, le réalisateur Sergueï Eisenstein est amplement reconnu dans le milieu du cinéma comme un réalisateur de grande qualité tout en étant un pionnier et un innovateur aussi bien au niveau technique qu'artistique.

Il ne reste donc qu'une solution pour s'en faire une idée: Le regarder (même si vous êtes de droite et que vous avez peur de vous retrouver à voter communiste aux prochaines élections!).

 

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Alors allons y... Mais avant d'entamer les choses sérieuses le film est souvent précédé d'une introduction vantant déjà les mérites du chef d'œuvre et son appartenance à l'histoire de l'union soviétique et plus simplement à l'histoire du monde entier (propagande quand tu nous tiens...). Et seulement ensuite, ça commence.

 

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Le film se déroule durant la première révolution de 1905 (et non celle d'octobre 1917) et relate la mutinerie du cuirassé Potemkine dans le port d'Odessa. Une manière simple et efficace de réunir dans un endroit confiné tous les clivages, les inégalités et finalement les conflits qui oppose le peuple (les marins) et ses dirigeants (les officiers) dans toute la Russie de Nicolas II.

Comme on aime bien à l'époque, le film s'organise en actes comme au théâtre avec en gros Acte I: La préparation et les raisons de l'insurrection. Acte II: La mutinerie. Acte III: On rend hommage dignement aux héros morts pour la liberté pendant que Insurrection se répand à travers Odessa. Acte IV: L'armée tente de reprendre le dessus mais se fait dégommer à coup de canons de gros calibre. Acte V: Le Potemkine « charge » héroïquement en haute mer pour affronter dignement les bateaux toujours solidaires du Tsar.

Le film commence plutôt mal lorsqu'on découvre la bande des matelots imberbes, costauds, torse nu et sensibles qui s'entassent dans le dortoir. Scène qui a dû plus inspirer la création du groupe YMCA que la révolution bolchevique... Mais heureusement ça s'améliore très rapidement car on sent les tensions qui règnent à bord, que la mutinerie est prête a exploser que finalement la question de la nourriture va faire déborder le vase. Il y a de la tension, du rythme et le soulèvement populaire est entrainant. Assurément, c'est bien foutu et je pense que pour les gens de l'époque ce genre d'imagerie à du emballer les cœurs de plus d'un. Le film est aussi connu pour sa violence notoire qui avait couler de l'encre à l'époque. Bon alors là par contre, les choses on bien changé et avec le recul, un habitant du XXI siècle trouvera le contenu probablement aussi violent qu'un épisode trash d'Hannah Montana... Mais il y a tout de même de l'action honnète et il y a surtout la célébrissime scène du landau avec le bébé dedans qui dévale l'escalier lors du massacre des civiles par l'armée le tout filmé en travelling avant et en plongée (voilà quelque chose de vraiment révolutionnaire, un concept qui sera repris dans de nombreux films).

 

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Finalement, on en a pour son argent (bon on a payé 0 pour le voir mais c'est le principe du communisme!), c'était vraiment pas nul et on s'est pas ennuyé.


Bon ben, va falloir m'excuser mais c'est pas tous ça, faut que j'aille chercher ma carte du parti moi!



La séance

Le film est aussi orignalement connu pour ses techniques de montage révolutionnaires (décidement...) employées par Sergueï Eisenstein. Malheureusement, au cours du temps, le film à été tellement retouché que cette aspect n'a plus vraiment lieu d'être... Voici ici une version en 64mn, mais j'en ai vu aussi en 75mn et même en 126mn.

 

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Publié dans Classique

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