Zoom Sur: "The Wolf Man", 1941

Publié le par Braineye

The-wolfman
En Bref
Titre en Français:
Le Loup Garou
Origine: U.S.A
Année: 1941
Réalisateur: George Waggner
Genre: Fantastique (n'espérez pas avoir peur ou voir une goutte de sang. C'est pas le genre...)
Durée: 70 mn

Le blabla

Avec la sortie prochaine de the Wolf Man (2010), il était de temps de revenir sur ce Wolf Man de 1941. C'est la deuxième tentative d'Universal pour porter à l'écran cette nouvelle bête issue du folklore.

Au début des années 40, Frankenstein (adapté du roman Mary Shelley en 1915) et Dracula (adapté du roman de Bram Stocker en 1931) étaient arrivé sur les écrans depuis longtemps.  L'arrivée tardive du Loup Garou peut en partie s'expliquer par l'absence de best seller littéraire, et ce n'est qu'en explorant les mythes et légendes européens ainsi que l'imagination des scénaristes qu'avait émergé ce nouveau genre de monstre. Un gestation plus longue mais qui à finalement marqué les esprits car si vous doutez de l'influence d'Hollywood, sachez que tout ce que vous pensez savoir d'un Loup Garou sont des standards établis dans les studios de cinémas: La transformation les soirs de pleine lune, l'aspect mi-homme mi-loup, son invulnérabilité, sa sensibilité au métal argent,  la contamination par morsure, qu'un pentagramme ou certaines plantes peuvent vous en protéger et quelques autres détails encore... Une partie de tout ça vient évidement du vrai folklore, une autre est par contre purement inventé. En fait, en Europe il y a probablement autant d'histoires et de types de Loup Garou qu'il existe de recettes de pizzas, mais ce que l'Amérique peut faire avec le Père Noël, elle peut aussi le faire avec le Loup Garou! Après 70 ans de travail, le Loup Garou c'est le même pour tout le monde!

Le premier "gros" film de Loup Garou fut « Werewolf Of London » qui avait fait un flop retentissant à sa sortie en 1935. La cause principale avancée est que le film fût perçu beaucoup trop similaire à « Dr. Jekyll and Mr. Hyde » (sortie 3 ans plus tôt) et que le public pensait que c'était la même chose. On peut effectivement dire que ca parle d'un gars qui se transforme contre sa volonté, mais la comparaison s'arrête à peu près là... C'est juste que le public n'était pas prêt et/ou que le marketting avait merdé, puisque « Werewolf Of London » est tout aussi bon que « The Wolf Man » sortie 6 ans après, qui lui avait carrément cartonné au Box Office.

 « The Wolf Man » c'est l'histoire de Larry Talbot qui rentre chez lui après des années pour se réconcilier avec son père dans un coin reculé du Pays de Galles. Ensuite, c'est une histoire classique de Loup Garou mais novatrice pour l'époque, avec dans l'ordre; Il tombe amoureux, il se fait mordre par un Loup Garou, il devient lui-même un loup garou et après quelques meurtres il se fait trucider par son père a coup de canne avec un pommeau en argent. Tout ça saupoudré avec une touche de bohémiens et de chasse à l'homme (ou plutôt de bête).

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Au niveau effets spéciaux, on conserve ce qu'on avait déjà « Werewolf Of London », c'est à dire qu'au lieu de travailler avec de vrais loups, on maquille l'acteur principal pour qu'il ressemble à un hybride homme-loup. On continue aussi à utiliser la technique standard de transformation qui consiste à superposer graduellement les phases de maquillage (en gardant l'acteur parfaitement immobile).
On garde aussi le concept de l'influence de la lune alors qu'on introduit la protection et le marquage des victimes avec des pentagrammes ainsi que l'invulnérabilité du Loup Garou à part contre les objets en argents.

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Ceci est donc un film fondateur du mythe moderne du Loup Garou, un véritable succès qui permettra a son acteur principal, Lon Chaney, Jr., d'incarner ce même Loup Garou pour toute un série de films des années 40 (techniquement sous forme de mort vivant puisqu'il est déjà mort mais on arrête pas le succès avec ce genre de détail!). Il rencontrera Frankenstein, puis Dracula, puis les deux, puis ça deviendra du n'importe quoi avec par exemple des histoires d'échanges de cerveaux entre monstres... Car, une fois qu'on aura fait le tour des films de monstres dit classiques, le genre tournera à la comédie improbable, mais là on est déjà dans les années 50...

Le Séance


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Publié dans Classique

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